Je viens le soir
Quand elle s’apaise en rêvant à l’éveil
Et toujours elle m’échappe dans un torrent d’oubli
Ses cathédrales de sensations englouties
Et pourtant elle se souvient avoir aimé
Ce qui fait de nous des arbres enracinés dans les nuages
et la profondeur des terres.
Je viens le soir
À l’heure des chats ou du contraste et des ombres
Pour elle qui va fermer les yeux
Ce sera un orage à l’intérieur d’un être de chair
L’orage et le déluge puis le silence
Je viendrai le soir
Tout sera comme avant, oui
Personne, jamais, ne se souviendra de la mort
Autour, l’éternité
Une poignée de terre lancée dans le soleil.