mardi 16 octobre 2018, par Nathalie Lauro
Je crois qu’elle craignait,
La foudre et les tempêtes,
Ses yeux gris ressemblaient,
A de tristes hublots,
Ouverts sur l’extérieur,
La jetée monotone,
La pluie sur les pavés,
De la ville-prison.
Je crois qu’elle craignait,
Les regards et la faim,
Le froid de la chaussée,
Aujourd’hui et demain.
Dans son manteau trop grand
Et sali par la vie,
Elle aimait regarder,
Les oiseaux et le vent.
Assise ici et là,
Toujours au grès du temps,
En elle, elle gardait,
Solitude et tendresse.
Pas seulement l’orage,
Mais aussi les mirages,
Faisaient d’elle, en fait,
Une proie, un otage.
Bien sur qu’elle craignait,
L’évolution du monde,
Qui la laissait sombrer,
Sans espoir et sans fin...
Sans fin et sans espoir,
Sans espoir et sans fin.