Contact : dldupuy24@yahoo.fr
Elevée à la Comtesse de Ségur et aux couleurs merveilleuses du Bordelais rouge comme son
vin, or comme ses vignes, blanc comme ses pierres, et du vert de son Périgord, Dominique
a une enfance tranquille et heureuse dans une famille nombreuse, mais, déjà étouffée
du « vacarme assourdissant » du silence complice des « gens heureux ».
Aujourd’hui elle accompagne des ados dans la difficile langue de Shakespeare et dans le non
moins difficile métier de prof. Ceci la pousse à vous avouer sans ambages un de ses (pas si
nombreux quand même !) vices, le thé…
Elle découvre les mots tard dans sa vie au hasard de souffrances stockées en elle, et les laisse
désormais l’aborder quand ils le souhaitent. Elle ne les apprivoise pas, ils viennent comme ça,
au détour d’une émotion, d’une phrase, d’une musique …
« Comme Une Vitale Nécessité d’Ecrire »
…/… Ils poussent désormais mes doigts à écrire,
L’écran s’agite, est-ce moi qui écrit cela ?
Leur musique va trop vite, je ne les entends plus,
Ils se jouent de moi ! Le rythme accélère,
Ils m’échappent, me laissent seule et désemparée.
S’arrêter alors. Ne plus les chercher,
Ecouter le silence, longuement,
Laisser passer la crainte d’être là face à soi-même un instant,
Ouvrir la porte de l’âme, et ….
Les voici qui reviennent, tendres, ironiques, révoltés, doux et timides.
Ils répètent qu’il n’est pas important de servir à quelque chose,
Ils disent d’accepter d’aimer la vie avec eux, ne jamais avoir peur,
Quelle que soit l’espérance chercher toujours
L’humanité, la douceur, la patience...
Comme abasourdie ...
Un instant, au coeur de l’écriture ?
Mots précieux... déjà plus miens.
…./…
Et puis elle regarde ses fils prendre leur envol, leur place d’adulte : parfois chaotique ! Et tant
de purs bonheurs.
Dieu qu’il lui a fallu du temps pour se reconnaître un « je ». Mais ça y est ! Elle ose
écrire l’amour, rire d’elle-même, rager contre cette société du Posséder et de l’Apparence
clinquante. Elle dit aussi qu’il faut résister au capitalisme en même temps que de louer la
poésie, la musique, la peinture, la sculpture et les mots.
Elle pense aussi que la politique peut exister, mais seulement quand elle se fait pour et par
l’Homme, pas par des systèmes, vous voyez ?
Elle voit aussi l’être humain à l’image de l’Amour Absolu.
Oh ! et puis, elle s’en fiche désormais qu’on la taxe d’utopie et d’idéalisme, qu’on la trouve
rêveuse et si peu dans la réalité.
Aimer, donner, prendre, écrire, sourire, partager…
0 | 10