mercredi 17 juin 2009, par Christelle Fulpin
Comme une enfant, Lisa navigue sur la vie. Pensant encore à 25 ans que tout n’est qu’un jeu. Les gens disparaissent en son absence, réexistent en sa présence. Tout n’est qu’un enchainement de séquences sans liens. Son cœur est bâillonné, fermé, séquestré dans la bulle de son égoïsme. Lisa fut une enfant aimée, adulée, adorée, admirée, vénérée... trop, beaucoup trop....
La bulle est douce, ronde, la protège des coups, l’élève au dessus des autres. La bulle est fausse. Enfermée dans sa superficialité, elle tourne en rond. Autour d’elle même.
La bulle est vide.... Les autres se fracassent contre le mur de son indifférence. Les autres ne peuvent rentrer dans la bulle, souvent ils ne veulent d’ailleurs même pas y accéder. Dans son apparente beauté et plénitude, Lisa donne aux autres l’ envie, le désir, voire même le besoin de la posséder. Son indifférence, son armure de façade attirent les autres vers elle ; défiant la forteresse imperturbable. Mais la vie est ainsi faite que la bulle, un jour, céda.
Lisa tombe, s’effondre, se lézarde de tout son corps, de toute son âme. Lisa est perdue, Lisa hurle, crie, pleure, tempête, puis s’abandonne... enfin. Amère comme un café sans sucre, le violent goût de la vie, de la terre dans ses veines.La souffrance la pénètre. Un cataclysme de peurs, d’incertitudes, d’insomnies, elle a mal. Mais malgré la douleur et l’ immense solitude, son cœur ressent enfin le besoin d’aimer, de comprendre, de vibrer, de faire pétiller ses cinq sens, de se frotter aux autres..
Enfin c’est la vie qui vient, la vie en elle, malgré les blessures, les cicatrices, Lisa est libre, Lisa à présent vibre.