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Lydia Maleville

Lydia Maleville est née au moyen-âge, en 1945, dans une famille de paysans. Son père, déçu d’avoir "une pissouze", hurle tout le temps, et sa mère se tait. Sa première famille est composée de chiens et d’animaux de la ferme où elle passe les 4 premières années de sa vie, seule, libre, comme une plante sauvage. Elle est ensuite importée à St Denis la rouge, banlieue parisienne pauvre mais riche d’ humanité. Entre papa communiste et le patronage du curé, elle grandit les yeux grands ouverts, éduquée par l’institutrice et l’abbé. On la veut soumise, elle devient rebelle ; on la veut sotte, elle est bonne élève. On la veut silencieuse , elle parle ; on la veut innocence et vierge, elle tombe enceinte d’un copain de lycée... Puis les pieds noirs rentrent en France, comme un beau courant d’air, et l’année1968 la marque à jamais, ainsi qu’Aragon, Mauriac, Simone de Beauvoir, Groult, Françoise Giroud, Françoise Dorin, Mauriac..... Féminisme, manifs, discours, grèves, le rock, le jazz, la danse, les caves du quartier latin, les flirts, le foutoir... Elle enchaîne tout : une licence de lettres, un bébé, un mariage, une maîtrise d’archéologie, 3 enfants, un divorce, un nouveau couple, et puis elle se tire pendant quinze ans : Tahiti, les Antilles, l’Amérique du sud... une autre vie et 2 autres enfants. La famille explose en 1994 quand elle rentre en France. Lydia vit aujourd’hui seule à Montpellier avec ses deux yorks, entourée de ses « copines » et les yeux toujours aussi ouverts.


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