Dès ses balbutiements, cet enfant bourré d’énergie est taxé d’indocilité, soupçonné d’office de préparer les armes de son incapacité à se fondre dans le troupeau bêlant des moutons inodores.
Comment donc remédier à cet indélicat qui mine le paysage d’un monde carré, policé et tout sécuritaire ?
L’expertise de l’INSERM, sous caution scientifique, vient de cracher sa réponse indigeste :
A- Elle préconise le dépistage du « trouble des conduites » chez l’enfant, dès son plus jeune âge...
Allo... Docteur... mon fils ne parle pas, il hurle pour s’exprimer
Filez-lui un xanax
Merci Docteur
De rien, Madame BEETHOVEN
Nous échappons ainsi à la délinquance de la cinquième symphonie.
B- Les professionnels sont invités à repérer des facteurs de risque prénataux et périnataux, génétiques, environnementaux et liés au tempérament de la personnalité.
Vaste programme subjectif !
C- Et de distribuer à satiété des petites pilules roses pour mater les enfants récalcitrants dès l’âge de 6 ans
Droguer les enfants pour canaliser leur énergie et leurs agitations salutaires, voilà la nouvelle antienne des gardiens du savoir-vivre robotisé.
Un enfant ça chie, ça pleure, ça rit, ça rêve, ça crie, ça hurle, ça chante, ça s’amuse, ça rêve, ça lit, ça invente des histoires et c’est ... de la pure vie en temps réel !
Véritable cadeau pour les adultes aux os fatigués et blasés.
CETTE EXPERTISE VISANT LA DELINQUANCE EST-ELLE PONDUE PAR DES ETRES NES VIEUX ET AIGRIS, EN MAL D’ENFANCE ?
Allez les mômes, vomissez les psychotropes et amusez-vous !
C’est aux adultes de régler leurs problèmes pas à vous.
Vous, vous n’avez besoin que d’amour.
A l’infini collé.
Quant aux lobbys pharmaceutiques cachés derrière la forêt médicamenteuse, qu’ils ne se frottent pas trop vite les mains...
Les mains sales sont décelables.