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Delirium Tremens

dimanche 5 décembre 2004, par Franca Maï


Je me suis toujours sentie liée à l’ordre moral
Il fallait que tout soit propre...
Ordonné, parfait....
Des lignes droites, sans poussière
Il fallait que je voie clair tout de suite
Au premier clin d’oeil
C’est extrêmement sécurisant
Cette blancheur parfaite autour de soi...
Je pouvais avancer tranquillement
Aucune trace, de mes propres pas, ne me suivait
J’étais sereinement légère
Personne pour juguler ma vie...
J’avançais droit devant moi
Le ciel a la couleur excécrable de la cantharide
Lorsqu’elle se nourrit de putréfaction
Je ne regardais jamais le ciel...
Miroir si limpide aux mensonges...
Je songe...
Ma Mère, pourquoi étais-tu si frivoleusement traîtresse ?
Danse, danse, petite Mère
J’aime ton rire à gorge déployée
Et le carré de tissu qui colle à ta cuisse
Enlevez les mouches...
Enlevez les mouches...

Modèle : Bérangère Jean
Photo : Franca Maï


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