mardi 6 mai 2008, par Christelle Fulpin
Il y a des jours, le cœur est lourd
Le corps aussi a ses remords.
Mes artères sont vivantes, palpitantes
mes yeux captent et voient
mon nez sent
ma bouche pleine de toi
mes mains parcourent la carte aux trésors
de ton corps
à la recherche de tes envies, tes désirs
à la recherche de ma vue, mon ouïe
mon odorat font foi
dans nos draps
Il y a des fois le corps aussi a ses remords.
Et le cerveau est en mode rétro
Ah mon estomac me rappelle à ses droits
mes besoins ne sont pas loin
Sans faux semblant, je recouvre la vue
et j ’avance à tâtons
le long du mur de tes sentiments
Il y a des nuits les ennemis
sont mes amis
Il y a des jours où notre amour est à court
Le tout s’ emmêle dans mes cheveux
Longs et soyeux enfin un peu
C’est le rêve d ’une journée à nous goûter
nous aimer, nous échanger
A manger tes yeux, ta bouche
A tanguer sous ton touché
si délicatement brutal
Il y a des fois, le sexe est froid
Et le corps ne répond pas.
Au delà des lois et de nos sens,
Par dessus les montagnes d’océans de nos avalanches
En dessous des abysses de nos joies
Je me questionne, je t’interroge et qui de nous
décidera la fin...
mon corps et ses lois
mon cœur a ses droits
ses besoins sont inhumains
Qui sait quand sera la faim de nous ?