mardi 16 février 2010, par Mireille Disdero
L’eau si chaude
On aime les résidus de sensations antérieures
Comme le passé
Trépassé, trépané dans nos carlingues décérébrées
L’eau comme une peau
Noie le chagrin des bras prisonniers
cherchant à tâtons, encore à reculons
Le pic à glace des talons
talons et pas perdus, voyagés, emportés…
La musique perce nos tympans puis le silence, aussi.
L’eau si chaude
nous renverse, malaxe au fond, l’essentiel
Une huile bouillante coule et change notre regard
Nos yeux souffrent et le paysage brûle
Mais dans un bond au-dessus de la steppe
jusqu’à la mer extrême d’Andaman
L’amour cherche et rassemble les pas perdus
L’amour si chaud…