Qu’est-il advenu de la mousseline qui te couvrait élégamment la tête.
Rappelle-toi. Tu la ramenais en un geste gracieux sur ton visage heureux.
Tes doigts froissaient le tissu qui affolait les regards.
Parure qui te donnait une allure folle, pudique et si féminine.
Les hommes de tolérance te respectaient, prenaient ta pudeur avec amour. Ils effleuraient ton admirable chevelure noire avec admiration.
Qui sont-ils donc ceux qui exigent d’en disposer. Toi seule sais protéger la pudeur en ton sein.
Ton corps ? Ils l’aimaient dans la joie et le respect.
Fiers de serrer dans leurs bras une femme de cœur et de tête.
Mais, les voici, les autres ! Ceux qui bradent la soierie contre un voile de prison.
Sont-ils donc primaires ces soi-disant frères des banlieues pour oser contraindre une épouse, une sœur à voiler son identité, son sourire, sa vie.
Sont-ils donc incultes ces talibans de contrées lointaines pour oser cacher la perle des perles, la vie, la femme. Celle qui donne sens à l’amour.
Où est Dieu dans tous ces interdits ? Lui, souffrance des souffrances à trop s’approcher de la matière. Comment pourrait-il accorder un seul instant de son infini à des lois inventées par des mâles se targuant de foi ?
Dieu t’aime souriante, intelligente même ! Recueillant en tes mains une vie nouvelle, ton bébé délicatement lové. Ou bien même, partant à la découverte du corps de l’homme que tu aimes.
Immenses, intenses joies, plénitude de l’amour au féminin.
Sont-ils donc jaloux, ces hommes vindicatifs qui nient le mystère de toute féminité.
Mais, à la fin, qui porte la vie !
Si tu abandonnes maintenant, les hommes perdront toute humanité.
Ton corps n’est pas leur et nulle loi humaine ne peut le cacher.
Si tu abandonnes maintenant, que restera-t-il du sourire amoureux de Dieu sur toi ?