vendredi 13 avril 2007, par Laetitia Tendart
Carte de presse, appareil photos, back stage et autres privilèges…
« J’étais loin de m’imaginer que la toute petite carte que j’avais entre les mains, conférait des pouvoirs. Pas de queue de dix mètre de long à faire et surtout l’entrée en back stage… Génial. »
Dans les coulisses, c’est la cohue, y’a des Ricains partout. P.E va monter sur scène et nous devons interviewer Gas qui tente de réunir ses artistes. C’est qui ce mec qui attire soudain l’attention des Français et qui passe devant nous, l’air décontract’ ? Chuck D ! On ose, on l’interpelle, il revient sur ses pas et nous accorde des photos. Sympa.
Ensuite, c’est un Flav tout speed qui passe et repasse en coup de vent sans nous jeter un regard. LN a le bon réflexe, elle dégaine son appareil et le flash.
On commence à peine l’interview, qu’on entend les cris de la foule hystérique. Nous avons loupé le début.
Bring the noise…
Dans la salle, l’ambiance grimpe rapidement. Des loges, on entend les pélos hurler comme des groupies. Le ton est donné.
On boucle l’entretien avec Gas et on file. On squatte l’arrière de la scène pour prendre la température. C’est Hot !
Pendant que Chuck et Flav imposent naturellement leur vibe sur « Bring The Noise » Hélène s’en va. Faut être fou pour louper ces dinosaures ! M’enfin !
« Fuck Bush »
Pendant que je me faufile pour prendre quelques clichés, ces éternelles grandes gueules nous font hurler « fuck Bush » avant de balancer « Son of bush ». Les Lyonnais sont dans la place et Flav, porté par les cris d’encouragement, retire son T-shirt, sa célèbre pendule, ses bijoux et se laisse happer par le public en délire.
A force de pousser, j’atterris au premier rang où j’aperçois des petites nanas perdues qui s’éclatent, au milieu de mâles en sueur. Je me lâche et je suis le mouvement de la foule.
So, get up, le rap old school déchire…
Le people fait des bons de deux mètres, quand les P.E chantent à la suite « 911 a joke », « Don’t Believe The Hype », bien repris en chœur dans la fosse comble. Les poings se lèvent et les voix grondent du tonnerre quand arrive le fameux « Fight The Power » : c’est le big bang au Transbo.
« P.E was a rap’n’roll »
Do you know Jimi Hendrix ?
Le public se tait. Une jeune fille répond dans un parfait anglais et c’est la série des hommages à James Brown, Naugthy by Nature, Cypress Hill, AC/DC et aux Run DMC. On passe du rap au rock et on note aussi l’étonnement du public quand Flavor Flav s’empare de la batterie.
« Shake your booty »
Avec la bande de petites nanas, c’est l’osmose, on met le feu du côté gauche de la scène et impossible de passer inaperçu. Professor Griff capte l’ambiance, descend discrètement dans la salle, se pose derrière nous.
Les P.E cherchent des filles pour se trémousser sur scène et un des mecs du staff nous invite à monter sur scène, j’esquive net, mais les petites nanas montent et agitent la foule de plus en plus en délire.
Mais qui va leur boucler le mic ?
Remettons les pendules à l’heure, ces vieux dinosaures n’ont rien perdu de leur superbe. 25 ans après la création du groupe, ni leur hargne, ni leur rythme, ni leur flow n’ont pris une ride ! Ce sont de véritables bêtes de scène, et malgré la quarantaine passée, ils restent explosifs.
Big respect aux papis du rap New-yorkais.
On atteint l’orgasme musical.