rouge j’ai vu les flambeaux veines à ma bouche si vive à dévorer l’aréole du ciel j’ai vu les vagues les poissons les bâtiments crasse les amanites de tôle les balles fleurs les écornures les langues perforées sur des morceaux de soleil boursouflures j’ai vu les colliers de perles rares sur la terre mûre
tenaille artérielle
et j’ai touché
rouge
profond
coulé bleu
sur l’iris de la mer ses moutons frémissants qui débordent des gouffres de faïence ébréchée les pierres les oiseaux les alcôves mouillées sous le vaste ciel saturé de nos fumées de nos rires les sphères de lune brume l’ample trajectoire des plumes la paume des nomades berceau des fugues chiennes sur le miroir de nos transes lucides piste nue des désirs d’intense
bleu
si bleu grand
disparaître