dimanche 27 novembre 2011, par Séverine Capeille
C’est le lit des amants dans une nuit d’hiver
Accrochant tendrement aux lèvres des rayons
Éphémères ; c’est un berceau de déceptions
Traversé d’un soleil que plus personne n’espère.
Une femme et un homme, allongés, les corps nus,
Tu es loin de moi là… Rapproche-toi… Viens…
Quelques mots murmurés, l’injonction à la fin,
La diérèse insistante et les deux mains tendues.
Les pieds entremêlés, deux corps. Enroulés comme
Pour contrer le Destin, l’étrangler de leurs formes :
Tendresse, retiens-les quelques temps dans tes bras.
Chaleur sur le ventre, brûlure au creux des reins
Ils oublient le passé, craignent les lendemains,
Fragiles. Ils ont l’avenir au bout des draps.