mercredi 2 février 2011, par Marlène T.
Roa vient de Gand en Belgique et la première fois que je l’ai croisé, il avait la forme d’un oiseau au long cou et au regard torve peint sur un mur de briques rouges londonien.
Sous le charme de l’animal, je me suis mise à chercher, à fureter, jusqu’à finir par dénicher d’autres pièces du bestiaire géant de Roa.
Ce jeune artiste graff depuis quelques années ses fresques animalières en noir et blanc dans des lieux abandonnés (mais pas seulement) en Belgique (mais également dans des tas d’autres endroits du globe comme Paris, Londres, New York, Miami, Berlin, Varsovie, Saragosse…).
Entièrement peintes à la bombe et à main levée ses créations sont troublantes de réalisme. Parfois inquiétants par leur posture ou leur regard, parfois plus morts que vifs, les animaux de Roa ont ce je ne sais quoi qui interpelle et fascine. J’aime particulièrement l’éclat un peu féroce dans les yeux de certains, comme un contre-pied à la cruauté humaine, comme un œil de Caïn. J’aime également la taille démesurée de ces créatures ramenant un peu de nature dans l’étouffante marée de béton…
Bien entendu la fascinante ménagerie de Roa a rapidement été remarquée. Ce qui lui a ouvert des opportunités d’expo solo notamment à la Galerie Itinerrance de Paris, à la Pure Evil Gallery de Londres et à la New-York Factory Fresh. Roa participe également à de nombreux festivals de graff et street art un peu partout en Europe et aux états-unis.
Espérons que sa faune continuera longtemps de nous ensauvager un peu les murs des villes…
Pour aller plus loin :
Le site de Roa : ICI
Une très chouette interview en anglais qui aborde notamment les goûts musicaux et cinématographiques de Roa :
ICI
Entretien avec Roa : ICI
Un article truffé de très belles photos : ICI
La galerie de Roa sur Flickr