Cher Père Noël,
Arrête de cacher la mère Noël sous ta hotte depuis des siècles. On sait bien qu’elle se coltine tous les rubans et les paquets à recouvrir les fluides de bonté. Et puis... si tu étais juste et humain, tu déposerais AD dans les cheminées de leurs familles pour voir les rides de leurs vieux parents s’éclairer le temps d’un vrai baiser, sans barbelés.
Et puis si tu étais très, très gentil tu m’enverrais un peu de thune pour que je brûle dans un beau brasier les beaux billets neufs, afin de réchauffer la maison et crier ainsi au monde qu’une société basée sur le matérialisme n’engendre qu’une société individualiste sécuritaire dépourvue de chaleur humaine, de partage et d’imaginaire.
Alors cher Père Noël, arrange-toi pour bloquer l’économie afin que les gens cessent égoistement de préserver leurs propriétés, leurs bas de laine et leurs nains de jardin et qu’ils redécouvrent enfin le plaisir de la solidarité.
Merci cher Père Noël et arrête de trembler lorsque je m’adresse à toi sinon ils vont croire que tu es malade et tu finiras ton voyage chimérique dans une maison de retraite. Mais je te rassure ici... tu sais ce que je pense de ces lieux d’abandon !... je te garderai tous les jours près de moi comme cela, la fête sera au quotidien.
Je fais des noeuds à ta barbe. Des sortilèges.
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