jeudi 28 mai 2009, par Mireille Disdero
Comme à bord d’un train
Vitesse
Maladresse
Le voyage hier a glissé sur la pluie
Sous les pierres
S’est éloigné de vous
A disparu derrière l’horizon comme un soleil décapité
La terre a tourné
Vite
Maladroite
Les gens sont rentrés chez eux en famille
Ou alors seuls, avec des chocolats dans les poches
D’autres ont rangé les plats, les chaises, le soleil
Mais comment apaiser la faim, la vraie
Celle des profondeurs
Comme à bord d’un train
Trop rapide
Cette faim vous donne mal au cœur
Vous éloigne de tous à la vitesse de la lumière
Vous ne savez pas vraiment pourquoi mais
Le cœur est touché
Maintenant respirez
Vous êtes en salle de réadmiration
Ce n’était pas prévu
Un voyage à l’horizon et une autre faim vous attendent
Respirez. Soufflez. Descendez. Laissez le train s’éloigner
Maintenant commence le voyage, le vrai
L’inexploré.