Sistoeurs
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ELLES

dimanche 8 mars 2009, par Lydia Maleville


Elles, mon pluriel
Avancent, font la route plus belle.
Amies, frangines, sistoeurs, les mains détachées,
libre nuée, déclinée en multiple,
rassemblement aujourd’hui mosaïque.

ELLES

Grandeurs abaissées, avilies, opprimées,
ont vécu liées, longtemps émiettées,
explosées,
dans la violence des silences,
encore, souvent prostrées devant les mots durs et courts,
les rêves emprisonnés dans le foulard, linceul du souffle des pensées.

ELLES

Douce force irrésistible qui patiemment,
des cachots à user l’infâme dureté,
Elles ont rappelé leurs âmes oubliées,
pour triompher de la noirceur de la glaciale nuitée.
Sourdes aux prônes,

ELLES

Sans jamais tuer, sans détruire, sans violence,
sans se dénaturer d’elles,
assurées, en foule amie dans la lumière, elles avancent,
les pieds bandés ont pris aisance,
puissants et solides, ils portent aujourd’hui le pas sans crainte,
des amantes, des épouses, des égéries.

ELLES

Compagnes de la vie, elles s’allient sans affliction,
leurs regards vers leurs compagnons,
Elles donnent leurs sourires,
Elles leur prennent la main.
Regarde, souris, aime, dors,
Le sang n’est plus celui de la guerre, de la mort,
Le sang que je porte est celui de la vie.

ELLES

Elles ont osé, mettre de la force dans leur tendresse,
Alors, ils ont mis de la tendresse dans leur force.
Unis devant l’immensité, la peur les fuit soudain.
Unis, tirent, tirent ensemble le chariot de la vie.
Hier est mort, nous construisons demain.

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