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Quand février rime avec reggae…

dimanche 22 janvier 2012, par Séverine Capeille

C’est le mois le plus court de l’année et « le pire pour tous ». Il « effraie les plus frileux », et on peut le redouter au point de dire qu’il « vaut mieux un renard au poulailler qu’un homme en chemise en février ». L’heure est venue de remplacer ces glaciaux dictons traditionnels et d’annoncer fièrement : « En février, laissez le reggae vous réchauffer ! ». Pas moins de trois albums sauront vous apporter la chaleur nécessaire pour traverser l’hiver.

20, 24, 27. Voici les dates à ne pas manquer. Que chacun s’empare de son agenda électronique et programme des « alertes » (je m’adresse plus particulièrement aux geeks, de plus en plus nombreux. Les autres peuvent toujours avoir recours aux traditionnels post-it.) Il y aura d’abord Ras Daniel Ray & Tu Shung Peng, puis Sizzla Kalonji, et enfin Sly & Robbie. Reggae, Dub, Dancehall, Electro vous envelopperont, vous envoleront, vous feront oublier la grisaille du quotidien et des écrans.

Un départ sur les chapeaux de roue pour 2012, année importante pour le peuple jamaïcain puisqu’on célèbrera le 50ème anniversaire de l’indépendance de la Jamaïque.

RAS DANIEL RAY & TU SHUNG PENG
RAY OF LIGHT
20/02/2012

Formé en 1998, le groupe Tu Shung Peng s’est imposé comme l’un des ambassadeurs actuels du Reggae Roots, en composant et produisant des titres pour les plus grands du genre, comme Clinton Fearon, U Roy, Ken Boothe ou Michael Rose, et en associant les pères fondateurs aux nouveaux talents.

Encouragés par le succès des vinyls parus chez Belleville International et de leurs deux premiers albums, sortis en 2008 chez Makasound et distribués par PIAS, les Tu Shung Peng ont préparé une nouvelle pépite musicale avec l’artiste qui les accompagne depuis leurs débuts : Ras Daniel Ray.

Troisième album du groupe, mais premier album d’un artiste exclusif, Ray of Light mêle le Roots jamaïcain à la Soul, dans la tradition jamaïcaine ; Rub a Dub et Stepper croisent sans se heurter Nayabinghi et One Drop, le son Dub de Tu Shung Peng nourri aux effets Vintage hérités des 70’s. L’ensemble est parfaitement contemporain : Ras Daniel Ray y explore la galaxie Roots pour « créer un pont entre générations en délivrant un message ancestral de Paix et d’Amour pour l’Humanité et la Planète, mais aussi des enseignements pour survivre dans les temps modernes : des moyens positifs afin de poursuivre le combat du Bien contre le Mal, de surmonter ses peurs pour accomplir le meilleur. »

Né à St Catherine, Jamaïque, d’une famille de 12 enfants, Ras Daniel Ray commence à chanter à l’église vers l’âge de 5 ans. Le surnom "Ray" lui fut donné dès son premier cri, à la naissance, par son père en analogie au "Ré" de la gamme (ce qui le prédestinait vraisemblablement à une longue carrière musicale !). Echo Tone est son premier Sound, mais c’est le Sound System Killamanjaro en 1990, qui le révèle au public à travers une tournée jamaïcaine où il partage la scène avec Ninjaman, Supercat, Charly Chaplin, Shabba Ranks et Garnett Silk. Sous le nom de Sugar Ray il enregistre à Kingston ses premiers singles : "Bubbling Pot" et "Jamaica Nice", produits en 1993 par Harry J. chez Sunset Records. Ses premières chansons lui seront écrites par Sangi Davis qui le prend sous son aile et lui enseigne la culture et les principes Rastafari.

Avec le Sound Jah Love Music, Ras Daniel Ray poursuit sa carrière en Jamaïque aux côtés de Brigadier Jerry, Sista Carol et Culture Dan, entre autres. Ses apparitions se multiplient, avec des passages remarqués au Reggae Sunsplash et Selassie Brothers Festival.

Lors d’une scène partagée avec Dennis Brown et John Holt, un promoteur suisse invite Ras Daniel Ray sur une tournée européenne (Suisse, Espagne, Portugal, Angleterre, France, Italie, Belgique, Suède) ainsi qu’en Éthiopie. A son retour en Jamaïque, Ras Daniel Ray décide d’orienter sa carrière musicale vers l’Europe. Dès 1998, il tombe sous le charme de la France et Paris devient sa nouvelle base, au cœur du Vieux Continent. Le jeune groupe de Reggae Tu Shung Peng joue alors du Roots dans les parages et les premières notes de musique s’échangent, entre le jamaïcain et les petits frenchies, au coeur du feu Kingston Bar, dans la banlieue Sud de la capitale…

En Grande Bretagne à partir de 2002, Ras Daniel Ray enregistre les titres "You dont know me" pour Mafia & Fluxy, sur le label Jet Star, "See the Rivers flowing Deep" écrit par Dennis Fisher, ainsi que les titres "Redemption reality" et "Cannabis", sur le label Reggae on Top. Plus récemment, il enregistre les titres "People Rise" et "Trod Mount Zion" pour Nucleous Roots et "Olympic" avec Mungos Hi Fi, sur le label écossais Scotch Bonnet, en hommage à Usain Bolt, le sprinter Jamaïcain triple champion du monde. Les titres "Follow the river", "Make it to the top" et "Golden age", enregistrés avec Orange Street pour la compilation Pirates and Treasures sur le label Patate Records, marquent son retour sur la scène française.

En 2007 sort l’album Around Tu Shung Peng, incluant les titres "Can You be my Princess" et "Man of the Mountain". Ras Daniel Ray & Tu Shung Peng se font remarquer par le Rototom Reggae Sunsplash, un des plus importants festivals du genre : le groupe participe ainsi à la finale du European Reggae Contest, à Osopo, en Italie. En 2008 sort l’album Trouble Time. Ras Daniel Ray y interprète les titres "Vision Land" et "One Sweet Day". Le succès est au rendez-vous. France Inter les invite dans l’émission Le Fou du Roy et Radio Nova les programme aux Nuits Zébrées : Tu Shung Peng passe en boucle sur les ondes et Ras Daniel Ray les accompagne en tournée.

En juillet 2010, c’est le Garance Reggae Festival qui les accueille, Ras Daniel Ray se payant le luxe d’une double apparition sur scène : avec ses compères du Jah Love Music Sound System, venu de Kingston, et en groupe entouré de Tu Shung Peng. Entre temps, Vin Gordon, le tromboniste des Wailers, les invite à l’accompagner pour un concert au Festival Roots dans la Vallée. Enfin, le titre "True Love can never die", enregistré avec Johnny Moore, apparaît au générique du documentaire Le Premier Rasta, un film de Hélène Lee, produit par Kidam et France Télévision en 2010. A travers l’histoire de Leonard Howell, on y découvre que les principes de la pensée Rasta ne sont autres que ceux défendus par les courants écologiques et altermondialistes actuels…

Alors que la production en studio de l’album avec Ras Daniel Ray se poursuit, une part des musiciens de Tu Shung Peng prend la route en parallèle du projet pour près de 50 dates (Nouveau Casino, Printemps de Bourges, Sakifo, Festival du Bout du Monde, Musique à la Rue, etc.) avec l’artiste Jaqee, apportant à l’univers musical de la chanteuse l’empreinte Reggae Roots du groupe. En 2012, l’équipe de Ras Daniel Ray & Tu Shung Peng est réunie pour promouvoir l’album tant désiré et excitée à l’annonce d’une tournée Ray of Light qui s’annonce déjà passionnante.

TRACKLIST

1. Bring Back The Roots
2. Inna De Back Yard
3. Same Dream
4. Having A Ball
5. Hills of Itation
6. Lesson From The Ants
7. Deliver Us
8. Virtuous Woman
9. Africa Calling
10. Golden Sparks
11. Back Yard Dub
12. Justice For Survival
13. Trust in Jah

SIZZLA
THE CHANT
24/02/2012

Chaque nouvel album de Sizzla est un événement mais celui-ci en est un plus que les autres. Sizzla lui-même le décrit comme une pierre angulaire dans sa carrière. “Nous nous aventurons dans un nouveau monde (…) Nous avions besoin de sortir un album qui rappelle d’où vient Sizzla Kalonji, et cet album, c’est pour le producteur qui a su m’amener au niveau.

Le producteur en question est Caveman – ingé-son réputé de Kingston dont le dernier projet sur le label Afrojam Music, Culture Sound Vol. 1, a retenu l’attention du plus grand nombre. La connexion Caveman et le singjay date de l’époque où Sizzla n’était encore qu’à l’école. Il montrait déjà des signes de génie ! A l’image des icônes des 70’s, la musique de Sizzla est emprunte d’un message de justice et de vérité. Depuis son explosion au milieu des 90’s grâce à des classiques comme True God et Black Woman And Child, Sizzla a suivi son propre chemin, refusant les formats. Il trust les charts reggae internationales avec cette volonté de rassembler les styles roots, conscient, dancehall et autres one-drop. Pour cet album, Sizzla Kalonji est de retour dans le studio de celui qui l’a repéré avant tout le monde.

Sizzla enfonce le clou et prouve que Babylon est un échec. Il utilise le riddim Rat Race de Bob Marley, le thème du système qui s’effondre prend alors des apparences de prophétie. Look What’s Happening est une magnifique complainte de ‘sufferers’. Le hit Hungry Children creuse le sillon de l’opposition riches et pauvres. Bon nombre des textes de Sizzla sont tournés vers la jeune génération, première victime innocente, selon l’artiste, de la cruauté du système. Sizzla croit en ce qu’il dit et vit selon les principes qu’il défend. Mal compris par certains, il fait énormément de dons en Jamaïque grâce à l’argent que génère sa musique. Il finance sa propre ‘Youth Foundation’, a fait construire des tabernacles rastas, des studios d’enregistrement... Il s’engage dans les démarches permettant aux enfants les plus défavorisés d’aller à l’école. De nombreux projets de cet ordre sont en cours dont un des derniers visant à réduire le chômage en Jamaïque. Son moteur est évidemment sa foi en Rastafari, n’oublions pas que Sizzla est un prêcheur qualifié ainsi que le trésorier officiel du reconnu Ordre de Nyabinghi. On comprendra mieux la portée de morceaux comme Chanting Rastaman, Jah Made It Possible, Love Jah More jusqu’au titre éponyme Chant.

C’est une force de la Nature ! Un talent naturel doté de ce don d’enflammer ses chansons. Ses lyrics sont une mine d’informations, un partage du savoir pour qu’enfin autre chose que la répression et la corruption prévalent. Plusieurs thématiques sont passées en revue, la marijuana dans Smoke Marijuana featuring Wippa Demus & Halloway, la guerre dans Put Away The Weapons, titre qui s’est déjà imposé auprès du public dancehall. “When music hits, you feel no pain (Quand la musique frappe, ça ne fait pas mal)” chantait Bob Marley, cette maxime s’applique aussi au Zimbabwe de Sizzla – un hymne faisant écho à la célébration de Marley à l’époque dans ce pays, s’adressant au peuple, pas aux politiques. Sizzla s’est rendu en Afrique l’an dernier encore. Caveman, du voyage avec Sizzla, cite le morceau Rasta Music comme LE titre fort pour les Africains. « Nous avons voyagé du Ghana à l‘Afrique du Sud en passant par le Zimbabwe et le feedback a été incroyable, le public n’en avait jamais assez de cette musique en parti parce que les lyrics parlent directement de leurs luttes ». A la manière d’un Malcolm X, il reste controversé en Occident tandis qu’il est constamment remercié par les dirigeants des états africains. Sur le morceau Zimbabwe, il nous rappelle que le combat contre le colonialisme est loin d’être terminé, expliquant aussi pourquoi les Rastafariens attendent leur rapatriement sur la Terre de leurs ancêtres. How Come en featuring avec Jah Seed a lui aussi été enregistré en Afrique. Cet artiste, Apple Seed est originaire du Zimbabwe. L’aventure africaine de Sizzla ne fait que commencer… C’est là-bas que le concept de cet album a été pensé puis enregistré au Caveman’s HQ Studio, East Kingston, JA. Sizzla Kalonji a insisté et patienté pour que l’enregistrement puisse se faire au Caveman, assista aux séances de mix et permet aujourd’hui au public de comprendre la singularité des prods qui sortent de ce studio.

Caveman, Everton Moore de son vrai nom, a grandi à côté de Kingston, dans le mêle quartier que des artistes comme Ken Boothe, Aston “Familyman” Barrett, Lee “Scratch” Perry, des personnalités qu’il présente comme “the backbone of reggae music.” En 1975 déjà, son père était propriétaire d’un sound system. Cinq ans plus tard, Everton et son frère Anthony en reprirent la tête, le rebaptisant Caveman. « Notre spécialité était le roots and culture (…) Je donne le meilleur pour conserver cette authenticité musicale et suivre la voie ouverte par des pionniers comme les Wailers et Lee Perry. Pour moi, c’est la musique qui a véritablement eu un écho international. Un héritage que Bob Marley et d’autres nous ont laissé. Il est primordial pour nous de conserver cette qualité »

C’est un camarade de classe qui accompagne Sizzla à Caveman, à Nannyville Gardens, quartier Nord de Kingston, non loin d’August Town. Le Père Rasta de Sizzla y tenait un garage et un sound-system. De son vrai nom Miguel Collins, Sizzla commença en tant que dee-jay local avant de s’attaquer à la ville et rencontrer des personnalités qui seront ses mentors. “Caveman a été le premier sound où on a pu entendre Sizzla deejay parce que c’est à Caveman que j’ai eu l’opportunité de répéter du matin au soir” explique l’artiste. « je faisais du toast, du deejaying jusqu’à épuisement puis je rentrais me coucher et y retourner après l’école pour continuer à m’entraîner. Caveman avait un tas de riddims sur-mesure pour ma voix. Il m’a fait sortir le meilleur de moi-même. Il s’installa sur Grove Road et se rapprocha de Mr. Harris. Mon appellation Sizzla vient de ces deux hommes ». Homer Harris tenait le studio de répétition Blue Mountain sur Grove Road, près d’Half Way Tree. Les plus grands noms sont passés ici, échangeant avec les plus jeunes talents, dont Sizzla faisait alors partie, générant ainsi ce qu’il appelle “a whole atmosphere of love

Dès le début de sa carrière, Sizzla s’inspire de ce qu’il voit autour de lui, le relatant dans une vérité criante ne laissant aucune place à l’équivoque. Il a vécu la violence socio-politique, il partageait les conditions des sufferers, le besoin et la peur. Dans sa musique, et aussi cet album, on peut entendre l’espoir et le rêve aussi bien que la colère et la frustration. Sizzla reste le plus versatile des singjays et emprunte divers chemins musicaux, tour à tour des combats sociaux, des hymnes rastas, des instrus dancehall et même des slows, à l’image du délicat Something Special. On rappellera que bon nombre de ses premiers hits ont été produits par XTerminator et Bobby Digital, c’est juste après que Caveman transformera son activité de soundman en producteur. C’est en réalité Bunny Wailer qui fera exploser Sizzla en 1998/99, le faisant apparaître sur la compilation Tek Set Vol.1 (label Solomonic). Caveman produira dans la foulée un projet nommé Axiom, y incluant Sizzla, Beenie Man et d’autres artistes montants de cette période.

« Avec le recul, je pense que le fait que je n’avais financièrement pas la possibilité de construire mon studio a finalement permis à d’autres producteurs d’enregistrer Sizzla avant moi » dit-il. Caveman continue de soutenir les jeunes talents des artistes comme G-Nius, Amp, Yambio et le dub poet Ras Haile Malekot. L’artiste Cadia est aussi une découverte de Caveman, elle assure les harmonies sur certains tracks de cet opus comme Hungry Children. Bientôt, certains de ces noms sortiront du lot et deviendront des références comme Sizzla Kalonji l’est aujourd’hui souligne Caveman mais rappelez-vous que c’est sur une production Caveman / Afrojam Music que vous les avez découverts en premier.

TRACKLIST

1. Chanting Rastaman
2. Jah Made It Possible
3. How Come feat. Jah Seed
4. Put Away The Weapons
5. Zimbabwe
6. Hungry Children
7. The System Mash Down
8. Look What’s Happening
9. Smoke Marijuana feat. Wippa Demus and Halloway
10. Love Jah More
11. She Me Move
12. Something Special
13. Chant

SIzzla en concert :

31.03.2012 – Lesmenils
06.04.2012 – Paris
07.04.2012 – Pontivy
08.04.2012 – Lyon
10.04.2012 – Bordeaux
11.04.2012 –Montpellier

SLY & ROBBIE
BLACKWOOD DUB
27/02/2012

Février 2012 : un nouvel album dub "Blackwood Dub" du duo Sly & Robbie verra le jour, le dernier depuis des années. Cet album a été réalisé à l’aide de compagnons de longue date tels que Mikey ’Mao’ Chung (Guitare) & Uziah ’Sticky’ Thompson parmi d’autres. L’album a été enregistré en 2011 dans le légendaire studio Harry J (dans lequel, par exemple le premier album de Bob Marley & The Wailers pour Island Records "Catch a Fire", a été enregistré, ainsi que "Burning" et "Natty Dread") en coordination avec les producteurs de talent Alberto ’Burur’ Blackwood & Gilroy ’Rolex’ Stewart.

On ne présente plus Sly Dunbar & Robbie Shakespeare. Ils sont de loin les plus connus et reconnus des musiciens jamaïcains - sans négliger leurs innombrables apparitions au sein d’enregistrements avec des musiciens et producteurs locaux - qui ont contribué à l’histoire, réelle, du Reggae.

Le duo a toujours été et continue de se produire avec des artistes de renommée internationale tels The Rolling Stones, Grace Jones,Gilberto Gil, Joe Coker, Serge Gainsbourg ... avec des prestations rythmiques (bass & batterie) toujours mémorables. Ils n’ont toutefois jamais cessé de soutenir le Reggae, de supporter les jeunes talents des ghettos de Kingston ou de Jamaïque en général. Toujours très actifs et chaque année sur la route, on a pu voir Sly & Robbie dernièrement en France lors du Garance Reggae Festival, démontrant encore une fois la richesse musicale, l’expérimentation et un sens de la rythmique incroyable. Ce Blackwood Dub est aussi, pour tous les amateurs de roots reggae, l’occasion de prendre une leçon de basse-batterie.

TRACKLIST

1. Dirty Flirty
2. Shabby Attack
3. Burru Saturday
4. Communication Breakdown
5. Frenchman Code
6. Riding East
7. Ruff House
8. Smoothie
9. The Bomber
10. The Great Escape


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