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Et la lune rit avec ses dents pourries

dimanche 26 octobre 2008, par Franca Maï

Nouvelle dédiée à Grisélidis Réal

Là, où je niche, loin des regards curieux, c’est une grande clairière trouée sur un ciel toujours dégagé. J’y ai installé une roulotte aux couleurs joyeuses. C’est nickel à l’intérieur. Comme je possède une garde-robe accessoirisée et fournie, j’ai été très astucieuse ; Tu rentres là-dedans, tu as l’impression d’errer dans le jardin des délices. Mais personne ne s’y aventure. Jamais. Je n’invite pas mes amis, ils sont tous morts.

De mes mains, j’ai confectionné des petites boîtes serties de coquillages. A l’intérieur, j’y ai caché une centaine de petites fioles. Je les ai étiquetées et datées. Comme je perds un peu la mémoire, ça me permet de compartimenter mes souvenirs et surtout de ne pas les oublier.

Eux.

Oui... Eux... ceux qui sont passés sur mon corps sans même me voir.

L’oubli est une drôle de donnée.

C’est singulier de constater que certains évènements peuvent provoquer l’amnésie. Mais grâce à ce subterfuge, tout se recompose dans ma boîte crânienne et je peux capter les rictus, entendre les souffles, les respirations, les halètements saccadés.

Je cueille beaucoup de fleurs. Surtout les sauvages. Tous les vases restent à l’extérieur offerts à la pluie, lorsqu’elle daigne tomber. Mais il ne pleut pas souvent. Alors mes papavéracées ont une drôle d’allure, mais moi... ça me plaît. Cet endroit me ressemble.

J’ai marqué mon territoire et je ne compte pas l’abandonner.

J’ai des besoins de solitude. J’ordonne ainsi les éclairs qui me foudroient parfois et surtout je me recompose une santé. Je connais la beauté farouche des hommes et je sais par expérience qu’il ne faut jamais qu’ils trouvent la faille. Alors je prends toujours mon temps avant d’attaquer.

La ville court.

Les fleurs étouffent sur les balcons, asséchées d’air vicié. Je pose des lunettes noires sur mes rétines froissées et décide de devenir aveugle, momentanément.

Le plus grand hôtel.

Assise à une table, un thé vert languissant dans une tasse en porcelaine, je capte des paroles.

Des hommes de chiffres parlent de la bourse et de jeux érotiques.

- Cette femme a la faillite narcissique...

Je ne retiens que cette phrase bizarre. Mes lèvres s’approchent de l’élixir brûlant qui coule en ma gorge.

- Vous êtes seule ?... Voulez-vous vous joindre à nous ?

- Et vous ? Vous êtes seul à plusieurs ?

L’homme sourit. Le soleil dégoulinant du visage des hommes, m’émeut.

- Alors... c’est oui ?

- C’est non.

- Je me présente. Jacques-Henri De Lagrange. J’aime votre silhouette et les femmes en général.

- Vous aimez leurs cuisses soyeuses, leurs orteils incurvés, leurs bouches gonflées... Mais aimez-vous les chiens jaunes ?

- Avec vous... l’approche est curieuse.. non, je n’aime pas les chiens. Ils sentent l’errance pouilleuse.

- Je n’ai rien à vous dire.

- Puis-je vous revoir ?

- Demain, à la même heure...réellement seul.

*******

- Ponctuelle !... Je n’étais pas certain de votre venue.

Le mec, il est là. Tu vois, c’est simple. Tu siffles, il est à tes pieds.

- Tu cherches quoi, exactement ?... Tu penses que tout s’achète, qu’il suffit de donner de la voix pour obtenir ce que tu veux. Mais tu veux quoi, dis-moi ? ... Un trou à ta besace pour agrémenter le parcours du golfeur endimanché que tu sais être en famille. Ca te rassurerait...je ne suis pas là pour te rassurer.

Je parle intentionnellement à voix basse. Le bâtard est obligé de frôler mon visage. Il bande déjà.

- Tu crois que je vais écarter les cuisses et m’ouvrir à toi, simplement parce-que tu m’as abordée. Dans quelle contrée as-tu appris à réguler tes réflexes d’animal gâté ?... Regarde-moi bien dans les yeux. Je vais te faire souffrir à hauteur du néant qui t’entoure.

- Tu t’appelles comment ?

Je ne réponds rien.

- D’où viens-tu ?

Qu’est-ce que cela peut te foutre ?... Tu ne penses qu’au moment où tu t’enfonceras dans mon ventre. Je ne t’intéresse pas. Je suis ta grosse mouche baveuse, une laie précieuse, une prédatrice suceuse de turgescences. Je suis une bonne fille. Compare-moi à ces gens du voyage qui effraient ta tranquillité rentière. Ceux que ton espèce parquent à la lisière des bois. Loup y es-tu ?... La culbute dans les fourrés étant la suite logique.


- Ton silence m’excite

- Tu es en-dessous de tout. A demain, à la même heure.

*******

Jacques-Henri De Lagrange a choisi la chambre rouge. Il connaît bien cet hôtel un peu vétuste aux lignes antiques. C’est l’endroit caché où il décompresse en chassant les nuages veloutés.

Je croise les jambes, assise dans ce lourd fauteuil. Il étudie la gracilité particulière de mes jointures. Je détache les mots et les répète en modulant légèrement ma voix. Il est allongé sur le lit, déjà dépouillé, le sexe tendu.

Je m’approche, le retourne sans ménagement et lui masse les fesses.

- Ta première fois, je la connais. Ton vieux t’a filé du fric pour te payer une fille de sexe minute mais comme tu pensais être un esthète, tu t’es barré dans une boîte d’effeuilleuses. Tu as payé le triple pour que la fille danse pour toi, tout seul, contrairement à ceux qui ne disposaient pas d’un compte en banque. L’idée d’acheter de la sueur de bonne travailleuse, mouillait ton pantalon. Froisser les billets te provoquait déjà une éjaculation. Comme un maquignon. Mais tu vois, la première fois d’un homme en jachère est une terreur qu’il met des mois à anticiper, une force d’inertie qui le paralyse. Tu ne peux pas oublier à quel point un homme peut trembler de peur avant que le tremblement ne soit perçu par la chair de l’autre. Il désire mais ne bande pas ou si mal, c’est la règle et puis il dompte sa frayeur et trouve le trou, car son autre terreur n’est plus de débander mais de parvenir à investir le trou du premier coup. Tu as oublié ? ...

Je le doigte délicatement. L’anus de Jacques-Henri De Lagrange s’ouvre progressivement au monde. Il gémit.

- Déshabille-toi, je veux te baiser, je veux m’enfoncer et me perdre en toi.

- Non... c’est trop tôt. Tu n’es pas prêt. Mais la fragilité de ton cou renversé me donne de l’espoir.

- Tu ne peux pas me laisser dans cet état.

- Tu as juste besoin d’un trou ou d’une bouche pour te vider. N’importe quel ventre ferait l’affaire. Même celui d’une vieille vache laiteuse. Tu ne contrôles rien, tu ne choisis pas, tu paies, c’est tout... Tu te remplis et tu te vides comme la plupart des êtres que tu croises dans ton quotidien. Sans déguster. Nous ferons l’amour quand tu sauras déguster.

*******

Lorsque le soleil décide de brûler l’humus, ma roulotte transpire de convivialité. Elle brille de partout. Heureusement que l’endroit reste secret sinon je suis certaine qu’une horde de touristes désœuvrés viendrait s’abreuver impunément et se rincer les yeux, pour tuer le gris peau de souris.

Trois petites fioles traînent sur la planche savonneuse. Je les ai extirpées de ma réserve pour une semaine d’applications. Mon épiderme reprend de la vitalité. Je me glisse sous la douche. Dès que l’eau cognera ma viande, je fermerai les yeux. Mes paupières seront lourdes, très lourdes. Ma tête également. Elle penchera sur le côté et je visualiserai tous les nains de jardin qui ont traversé mon ouche intime.

Puis, viendront les rêves, ceux qui empêchent de sombrer totalement permettant de ne pas laisser la bouche avaler l’eau poisseuse. Les dents dans un sursaut de lucidité se serreront. A ce moment précis, je serai performante. Indestructible.

*******

Jacques-Henri De Lagrange marche sur le macadam, sonné. Ses chaussures impeccablement cirées reflètent, dans la luminosité crayeuse des trottoirs, une hésitation croissante. Il pourrait s’égarer, là, maintenant, ne plus reconnaître le chemin qui mène à sa maison. L’occulter, tellement son émotion est forte. Il est dérouté.

Pour la première fois de sa vie, il souhaite n’être qu’un orifice qu’on empale méthodiquement. La sensation d’avoir eu du plaisir sans même avoir touché les seins ou le calice de l’inconnue, le déboussole. Il n’a pas cherché à s’étourdir dans le tombeau à foutre.

Le sperme s’est écoulé tranquillement sur les draps anonymes tandis qu’elle lui donnait une clef ignorée.

Il ne pense qu’à la revoir, il sera bon élève. Il ne veut pas la perdre.

Il pousse la grille en fer forgé. L’allée des cyprès l’entraîne sur le perron. Il n’entend pas la voix de son épouse, inquiète.

*******

Jacques-Henri De Lagrange passe devant l’hôtel chaque jour, à la même heure, délaissant ses chiffres, son travail. Il n’a aucun rendez-vous mais il l’attend. Elle va bien revenir. C’est mathématique.

Il se rend compte que l’obsession le nargue. Il veut les doigts et les mots de cette femme. Il ne distingue même pas les lucioles élégantes qui, en un autre temps auraient eu la faveur de ses frasques.

*******

- Tu vois, tu t’es marié parce-que tu aimais ta femme. Entends, ce que tu racontes. Lui as-tu fait l’amour lorsqu’elle avait ses règles ?... Tu parles de quoi, Jacques-Henri ? ... D’amour ?... Tu n’as pas su approcher tes lèvres du volcan. Un homme est une petite chose fragile. Autant que ce qui lui pendouille entre les jambes. Attachant ou piteux. Il boit beaucoup plus difficilement une femme, qu’une femme ne le boit. Il ne peut s’étourdir dans la vague que dans la folie passionnelle. Autrement, il ne fait pas, il ne met pas sa langue... là. Mais... il se marie !... avec la cohorte de faux-serments en prime !... et il pilonne et crache sa descendance comme on avale un sédatif. Et tu parles d’amour, Jacques-Henri ?... Si tu aimes, tu lèches toutes les sécrétions et tu honores ta femme lorsqu’elle saigne, parce-que cette femme-là te rend dingue et te donne les ailes pour t’épanouir dans des voies célestes. Sinon, ce n’est qu’une illusion optique, un calcul d’apothicaire. Alors ne viens pas quémander ta pitance. Tu n’as que ce que tu mérites.

Toujours habillée, je frotte mon sexe en un rythme ondulant sur sa peau nue. Je le doigte délicatement et lui lèche la raie. Il s’ouvre et respire comme une fleur vénéneuse.

- Un jour, je te capturerai.

- On ne capture pas l’abîme.

- Laisse-moi te dénuder, je ne te touche pas...mais accorde-moi cette faveur..

- Non...tu n’es toujours pas prêt...crois-moi.

*******

Jacques-Henri De Lagrange déboise son parc avec une tronçonneuse. Le visage tordu par l’effort, il transpire à grosses gouttes. Il a négligé son apparence, ne s’est pas rasé. Le chant discordant de la machine l’apaise momentanément. Il ne veut plus entendre les tessitures sucrées et le crépitement du feu de cheminée. La bonne le croise mais il ne la voit pas, ne la salue pas. Il prend maintenant la hache et frappe comme un damné le duramen d’un tronc. Il frappe avec une force qu’il ne soupçonnait pas.

Tout le mois passé, il a traîné devant l’hôtel. Quelquefois, il lui semblait l’apercevoir. Il courait alors après l’ombre convoitée et découvrait un visage déformé, moqueur ou fermé.

Un hérisson repose en boule. Il le tranche en deux. Le sang gicle buvant la terre aride. Il a mal au coeur et un flot de transpiration fétide mouille son dos. Il s’appuie à l’arbre, respire difficilement et observe le ciel azimuté.

Il est dans l’incapacité de rentrer à l’intérieur de la maison. Las de devoir affronter l’horloge en bois peint du salon et les têtes bouclées blondes gazouillantes. Il laisse tout en plan et disparaît sans refermer la grille.

Devant l’hôtel, il freine brutalement, jette les clefs au chasseur paré d’une casquette rouge et s’enfonce dans le hall plombé de dorures.

Je suis là, tranquille et le fixe en silence.

*******

L’attente est insupportable Jacques-Henri, tu l’apprends maintenant. Lorsque tu me feras l’amour, je veux que tu me donnes ton dernier souffle. Je veux que tu me strangules doucement mais fermement. Que lorsque ma carcasse gigote en spasmes lumineux, tu n’arrêtes pas la pression de tes mains. Que ta queue te fasse mal, tellement la possession est d’une pureté imprévisible. Mais tu n’es pas prêt, Jacques-Henri, tu es formaté juste pour une amourette.

Dans la chambre, je lui pose un bandeau sur les yeux et chuchote :

- La fragilité de ton cou devient émouvante. Tu commences à ressembler à un humain.

Puis je lui prends la main et le guide pour qu’il me déshabille.

Sa bouche se pose sur mon ventre descendant vers mon pubis. Sa langue s’affole.

- Je t’aime

- Tu n’en es qu’aux balbutiements, Jacques-Henri... N’emploie pas des mots inutiles. S’il-te-plaît...

*******

Le visage illuminé de semence, je retrouve ma roulotte. Je suis radieuse. Mes traits sont détendus. Dans une petite fiole, j’ai emprisonné le sperme de Jacques-Henri de Lagrange baptisé l’élixir de jouvence. Il rejoint celui des autres. Daté et rangé dans un ordre méticuleux. Mais j’ai un besoin croissant. Des pattes d’oie trahissent encore l’encoignure de mes paupières. Jacques-Henri de Lagrange est un terrain peu fertile. Il m’en faut plus. Toujours plus.

********

C’est alors que les politiciens ont décidé de briser la beauté indomptée des villes.

Ils voulaient nettoyer les quartiers chauds. Plus aucune péripatéticienne sur l’asphalte. Une cité propre et aseptisée s’offrait à la lumière crue de l’hypocrisie.

Toutes ces peaux exhibées, ces paradis improvisés, cette sexualité dominatrice, les mettaient hors d’eux. L’étalage de leurs travers obscurs les rendait agressifs et pugnaces. Le miroir déformant, ils le cassaient au nom d’une moralité douteuse. Alors pour éviter les harcèlements, les gardes à vue, les amendes exorbitantes et la tôle, par vagues successives, les frangines ont pratiqué leur métier, loin des rétines citadines dans des trous à rats, perdus et salement dangereux.

Les carcasses ne valaient pas grand-chose, nous en avions conscience, mais nos bouches étaient cousues. Nos revendications n’étaient pas entendues. La plupart de nos clients étaient ceux qui râlaient dans nos bras à certaines heures pâles de la nuit tout en nous répudiant le jour.

Beaucoup de filles préféraient exercer en groupe, pensant éviter ainsi les dérapages sordides. Elles conjuraient le sort en priant pour ne pas croiser la folie.

Mais qui peut la reconnaître ?

Elle prend parfois les traits apaisants de la douceur et elle ne s’annonce jamais. Sa danse diabolique opère par surprise au moment où personne ne s’y attend.

Pour ma part, je préférais musarder, seule.

A l’instinct.

Je ne croyais en rien, excepté en ma bonne étoile.

Mais je savais inconsciemment qu’il fallait passer à la vitesse supérieure.

*******

Il faut stocker et conserver. Avant et après.

Etiqueter, classer, nettoyer et congeler.

Il faut d’abord enlever la viande, les graisses et séparer la tête du corps. C’est une opération qui nécessite de l’adresse, du savoir-faire. Le corps est fendu selon des incisions précises. Essentiellement au bas du ventre et à la plante des pieds. Il faut surtout décoller soigneusement la peau en évitant de la déchirer. Se débarrasser des restes et vider les entrailles. Le moindre ersatz serait le repère privilégié des insectes et des moisissures. Ensuite la laver dans plusieurs bains. Il faut la dégager des peaux fraîches et du sang coagulé. La laisser respirer. La mettre dans des bains de tannage parsemés de sel de cuisine pour souder les fibres gélatineuses, les rendre imputrescibles et selon la grosseur et le poids, laisser la peau huit à vingt jours. Ensuite la sortir, la relaver et la laisser s’égoutter une journée.

Puis il faut reconstruire la forme de l’homme avec un mannequin rigide en polystyrène.

Le plus difficile est de redonner une apparence de vie à la dépouille.

Mettre des yeux de verre dans les orbites, reconstituer une dentition, trouver la posture la plus naturelle.

Du grand Art.

*******

Là, où je niche, loin des regards curieux, c’est une grande clairière trouée sur un ciel toujours dégagé. J’y ai installé une roulotte aux couleurs joyeuses. C’est nickel à l’intérieur. Comme je possède une garde-robe accessoirisée et fournie, j’ai été très astucieuse ; Tu rentres là-dedans, tu as l’impression d’errer dans un musée. Mais personne ne s’y aventure. Jamais. Je n’invite pas mes amis, ils sont déjà morts.

De mes mains, j’ai confectionné des petites boîtes serties de coquillages. A l’intérieur, j’y ai caché une centaine de petites fioles. Je les ai étiquetées et datées. Comme je perds un peu la mémoire, ça me permet de compartimenter mes souvenirs et surtout de ne pas les oublier.
Eux.

Oui... Eux... ceux qui sont passés sur mon corps sans même me voir.

L’autre jour, j’ai eu la visite de flics en civil. Avec cette chaleur, toutes les odeurs nauséabondes des immondices remontaient à la surface et je dois avouer que c’était assez intenable. Ils recherchaient des adultes disparus, des gens importants. Ils étaient à cran.

Mais ils ont partagé ma théorie. Beaucoup d’adultes ne disparaissent pas. Ils fuguent et changent complètement de vie sans laisser de trace. Ce n’est pas de la lâcheté, non !... Mais un énorme ras-le-bol face à une vie qui ne leur convient plus. Allez expliquer la vérité aux proches !... A la famille !...

C’est délicat.

Ils m’ont dit aussi qu’il fallait que je vrille car il est hasardeux pour une femme seule de vivre la bohème.
Je dois me trouver un autre nid.

*******

C’est au bout d’un chemin épineux que je me suis posée. Très loin de la ville-lumière et de ses tentations. En compagnie de mes hommes empaillés, définitivement muets.

J’apprécie leur silence. Ils ne mentent plus. C’est reposant.

Puis le tour de manège m’a alpaguée de nouveau dans sa transe meurtrière. Personne n’en a jamais rien su.

Seule, la lune rit avec ses dents pourries.

Nouvelle de Franca Maï achevée
Rue des prés du bonheur
mois de mars 2006

parue dans le recueil (JPEG)
imaginé par Gérard Laniez GRISELIDIS REAL la nuit écarlate ou le repas des fauves
association HIMEROS
ISBN 2-9526127-2-2

Photo : de scre(A)nzatopo

1 Message

  • Et la lune rit avec ses dents pourries

    27 octobre 2008 21:28, par kriss
    Excellent Franca !! Comme d habitude tes textes sont captivants, un peu flippants et on reconnaît de suite ton univers d’écriture bref suis pas une critique pro on l’avait remarqué, mais je suis une de tes fidèles lectrices ! merci

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