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Andy Vérol interviewé par Franca Maï nous parle de son premier roman : Les Derniers Cow-boys français

mercredi 19 mars 2008, par Franca Maï

Andy Vérol, j’ai découvert ses écrits via la toile. Une écriture furieuse, dérangeante, irrégulière parée d’une énergie de dingue. Les lecteurs du e-torpedo ont bénéficié de cet engouement littéraire virtuel, puisque ce nouveau souffle venu d’ailleurs, y était régulièrement relayé.

Aujourd’hui, Andy Vérol nous livre son premier opus « Les Derniers Cow-boys français » et son roman est une véritable réussite.

Et puisqu’il a trouvé sa maison d’édition Pimientos, grâce à internet, il est équitable que les internautes soient les premiers prévenus de la bombe littéraire qui débarque

le 02 Avril dans les librairies

L’histoire :

Un flic trentenaire, sans grade, cocu et malheureux trace mécaniquement les sillons de son père commissaire à la retraite. Mais l’homme est sensible et sa femme Justine lui pose de terribles problèmes métaphysiques. Au point d’éprouver le besoin de se travestir en « elle » pour mieux tenter de cerner les raisons de son infidélité "addictive". Cette quête le laisse naturellement dépossédé et sur le flanc. Fragilisé, il découvre qu’au sein de la police - sa famille somme toute, originelle - sévissent des flics aux rites barbares et sadiques. C’est dans un état de transe auto-destructrice et par le biais d’une petite annonce qu’il décide de partir vers le Far-west.

Je ne déflorerai pas plus le contenu de ce roman, mais Andy Vérol, habité et véhément dresse le portrait d’une société en dérive, au bord de l’explosion. Il le fait dans un style cuisant avec de vraies trouvailles poétiques...à la vitesse d’un météore.

Non seulement ce roman atypique « Les Derniers Cow-boys français » fait vivre au lecteur un voyage hallucinant mais l’animalité qui transpire à chaque page, fleure le sexe, les tisanes émancipatrices et l’inconnu avec une jubilation incandescente. Et ça fait du bien.... Bon Dieu, que ça fait du bien !...

Le roman d’Andy Vérol nous change de cette littérature convenue et insipide dont nous abreuvent les épiciers de la Culture. Et ça, c’est une sacrée bonne nouvelle !

INTERVIEW

- Franca Maï : J’ai connu tes écrits grâce à un site que tu alimentes avec ferveur, Andy Vérol & Hirsute, dont quelques-uns ont été relayés par le e-torpedo pour le plus grand plaisir des lecteurs. Peux-tu nous dire quel a été ton premier déclic à l’envie d’écrire ?

- Andy Vérol : Ça remonte à la préhistoire ! J’avais 13 ans. Je ne lisais pas de livres. A peine quelques bulles de BD, mais j’étais assez loin de l’écriture... Et puis ça m’est tombé dessus, en une seconde, en plein cours, un peu comme si j’avais vu la vierge ! Bref. C’est assez banal de le dire comme ça, mais c’est pourtant ce qui s’est passé. Alors j’ai écrit, en l’espace de deux mois, un roman de science-fiction qui est une horreur !

L’écriture est une respiration laborieuse pour moi.

Quelques années plus tard, j’ai commencé à tenter des choses, des façons d’écrire. J’ai beaucoup lu aussi. De la littérature classique, des contemporains, de la poésie, ...

- Si sur ce site, tes billets et textes étaient de facture irrégulière quant au contenu, je dois avouer que j’ai été littéralement scotchée par la maîtrise de ton premier roman Les Derniers Cow-boys français, véritable réussite tant du point de vue littéraire que du rythme. En combien de temps l’as-tu concocté ?

Le site que je gère depuis quelques années, est effectivement envahi par des textes de qualité totalement aléatoire. L’objectif est de considérer cet espace comme une entité quasi-organique, qui se développe hors de tout contrôle.

Concernant le roman, c’est une assez longue histoire... J’ai commencé à mettre en ligne, au fur et à mesure, des textes estampillés « Steady Bicycle Of France. L’histoire des derniers cowboys français. » Il ne s’agissait que de bribes, des flashs que je balançais sur le site, sans objectifs particuliers. C’était au cours de l’année 2006. Puis les personnages qui se dessinaient m’ont peu à peu happé. Car écrire, pour moi, c’est une transe, mais aussi une façon de se laisser absorber par le récit et l’univers de ce récit. Durant l’hiver 2006 - 2007, j’ai trimé sur ce roman, je lui ai permis d’exister en ne fixant pas de limites.

- Peux-tu nous résumer en quelques mots ce roman ?

C’est assez simple, ou presque. Un type se retrouve seul dans son appartement vide. Sa femme, Justine, est partie avec son bébé, le laissant totalement désemparé, paumé. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. En tant que jeune flic confronté à des ignominies dans son cadre professionnel, il décide de tout quitter, et rejoindre Mimou, une sorte de gourou étrange, qui va l’entraîner dans une rapide descente en décadence.

Un road-récit avec un goût de roman noir !

- Ton héros, flic trentenaire, cocu et malheureux, bi-sexuel par défaut, aurait-il épousé un autre destin si sa femme Justine avait cessé ses infidélités récurrentes ?

- Bien bizarrement, je pense qu’il est impossible qu’il ait pu connaître un autre destin que celui-là. Sa vie est, au départ, d’une banalité affligeante. Sa femme ne lui est finalement pas infidèle. Elle considère ses expéditions sexuelles extra conjugales comme de nécessaires moments de construction. C’est une traduction des évidentes conséquences de la " libération sexuelle ". A vrai dire, j’ai l’impression que la consommation d’orgasmes, chez les hommes et les femmes d’aujourd’hui conduit les individus à tenter d’effacer les aspérités, les défauts, les défaillances comme si cela était anormal. A travers ce roman, toutes ces sexualités frustrées, mal ficelées sont mises en avant avec ardeur.

On ne jouit pas à tous les coups et c’est ça qui est le plus jouissif.

Justine ne voit pas de mal à vivre des romances imprégnées de sexe tout en vivant son amour avec son mari. C’est une femme moderne : féministe et capitaliste. C’est-à-dire qu’elle se veut une « winneuse » dans tous les domaines. Mais je m’aperçois que le narrateur n’aurait pas été différent si elle n’avait pas été infidèle. Je pense que c’était gravé en lui dès le départ. Il devait, de toute façon vivre son propre effondrement, victime, comme tant d’autres d’un monde qui déguise ses monstruosités.

- L’ultime preuve d’amour réside-t-elle dans le travestissement en Justine de ton héros pour mieux tenter de la cerner et de la comprendre ou homme et femme sont-ils un éternel quiproquo voué à l’incompréhension ?

La sensibilité chez les hommes, n’est plus interdite. On entend de plus en plus de mecs dire, sans ambages, qu’ils ont une part de féminité en eux. Ce héros est un occidental typique, des années 2000 : trouillard, lâche, matérialiste, très loin d’une virilité ancestrale ! (Que je n’adule absolument pas, contrairement au hargneux et médiatique fébrile Eric Zemour, soit dit en passant). En fait, son amour pour Justine est d’une telle force qu’il semble instinctivement fusionner avec elle.

Il devient sincèrement elle !

Tout du moins semble-t-il le croire et le ressentir comme ça.

Il y a, dans cette première partie du roman, une simple constatation des nouveaux rôles joués par les deux sexes dans la société urbaine consumériste de ce début de XXIème siècle. On assiste, il me semble, à une réelle inversion des rôles des hommes et des femmes. Ce n’est pas encore totalement réalisé, mais c’est vraiment en voie de se faire. Ce « héros » devient Justine pour la ressentir. Évidemment, il ne s’agit que d’une illusion, une hallucination. Il ne la comprend pas plus que ça. Les attitudes de cette femme le dépassent. Il n’y comprend rien. Il est comme un con.

Pour répondre plus précisément, il n’y a pas de quiproquo entre les hommes et les femmes. Il y a des enlacements puis des éloignements. Ce qui est amusant, c’est qu’il incarne socialement la virilité à l’ancienne : le flic de terrain. Mais on s’aperçoit que ça n’est que du flan et qu’il n’est, en définitive, que l’ombre de l’homme auquel il aimerait, presque instinctivement ressembler. Face à une femme qui a intégré une sexualité multiple comme une nécessité, il ne lui reste plus qu’à incarner cette femme, pour la vivre, et tenter de pomper un peu de cette indépendance, cette nonchalance et ces façons bien étranges pour un homme, de jouir comme une femme.

- A la lecture de ton roman, j’ai pensé à Jean Genet qui je crois, ne t’aurait pas renié. Peut-être parce-que tu abordes en toute liberté les relations homosexuelles et que ce sujet généralement tabou prend une dimension jubilatoire dans ton récit. En as-tu conscience ?

J’ai surtout conscience qu’à mon goût, l’homosexualité est de moins en moins taboue. En revanche, je constate que cette part de l’humain est traitée à contrario de ce qu’il faudrait faire. L’homosexualité masculine est rarement analysée ou respectée pour ce qu’elle est. Mon personnage glisse vers un désir homosexuel, via sa fascination pour le sexe de Mimou. C’est là l’essentiel, et sans doute le point important. Il n’est pas question, dans ce roman, de parler du statut social des homosexuels, et toutes ces questions concernant le mariage, l’adoption. Pour moi, ces sujets sont archi-dépassés, à la limite du ringard absolu. A ce propos, je fais une parenthèse sur la question du PACS.

L’hypocrisie du gouvernement Jospin est de n’avoir jamais tenté d’aller au bout de la logique qu’il s’était fixé. Il fallait, selon moi, supprimer purement et simplement le mariage et le remplacer par le PACS proposé à tous les couples. Ou encore, il aurait fallu, sans tergiverser, décider que le mariage était ouvert à tous les couples, qu’ils soient homos ou hétéros. Mieux encore, il aurait pu être décidé de supprimer toutes les formes légales d’unions amoureuses !

Bref, on n’est dans le n’importe quoi de la lâcheté politique.

Mon traitement sur la question est sexuel. C’est jubilatoire, parce que c’est du désir sexuel pur, dans le sens primitif du terme. Le héros est accaparé par la vision du sexe de Mimou, et le lecteur, finalement, ressent à son tour, le même désir, l’envie de ce sexe. C’est du moins ce que je pense.

- On sent que tu as pris ton pied à fracasser le stéréotype des séries télévisées américaines regorgeant de duo de flics : Black & White et ces images contemporaines détournées rayonnent avec une rage sous-cutanée dans ton roman. La provocation est-elle ta seconde peau ?

J’en ai plus qu’assez de cette propagande via les séries de divertissement qui permet de faire des flics le centre de tout, partout. Et c’est vrai qu’il était bien tripant de choper ce cliché d’un flic noir et un flic blanc, ... Mais aussi jouer avec le mythe des cowboys héroïques qui, depuis quelques années, a pris du plomb dans l’aile, au profit des indiens...

Je ne pense pas être un provocateur. Je pense plutôt que je suis quelqu’un qui cherche le vertige en retournant, malaxant, déformant les certitudes et les politesses, résidus nauséabonds de l’Etiquette imposée par les Rois. Il est important de pouvoir contester ce qui semble être entré dans la normalité. Je voulais écrire un polar raté, et j’ai réussi. Je voulais écrire un roman noir avec un fond, des mouvements de fond et des tremblements en tous sens, capables de secouer le lecteur, et j’espère y être parvenu.

- Penses-tu qu’un sadisme latent sommeille chez n’importe quel flic et que ce métier n’est jamais le fruit du hasard ?

Ce métier est une vocation, et pas forcément dans le bon sens du terme. Le héros explique toutes les raisons pourries pour lesquelles il a intégré la police : son père était commissaire, et il voulait ressembler aux deux abrutis qu’étaient Starsky et Hutch.

Il est un flic de terrain, sans grade. Il n’est pas sadique, au contraire. Je crois que ce corps de métier est la face ultra-visible des postures citoyennes occidentales. Ce que porte la plupart de ces types, c’est l’adoration pour une société basée sur le « master/slave relationship ».

Ils ressentent une forme de jouissance à pouvoir servir de bras armé aux dirigeants, aux maîtres du monde qui ne sont, généralement, que des pourris assoiffés de pouvoir et de fric.

Le héros s’aperçoit de cette situation, et la vit très mal.

- Ce road littéraire nihiliste se déroule en France à Beauvais notamment et dans des trous perdus où souvent xénophobie, racisme, intolérance riment avec peur. La trouille de la différence. Tu épingles les scories de cette société par le biais du roman. Les mots sont d’une cruauté poétique, mais peuvent-ils changer le cours des préjugés ?

Je n’ai pas la prétention à changer le monde dans lequel je vis. En revanche, je ne vois pas pourquoi je me priverais de ma liberté de décharger mon dégoût de tout ça, publiquement. La xénophobie et le racisme sont des sentiments naturels selon moi. Ils revêtent des visages différents selon les époques et les lieux, mais ils sont là.

On a trop tendance à penser que le racisme s’atténue, alors qu’en fait, il grandit de plus en plus.

La différence avec des époques antérieures, c’est simplement que des lois ont été mises en place pour taire artificiellement des propos et des actions racistes ou xénophobes. Du coup, plus personne, publiquement, ne peut l’être. Hypocrisie.

- L’animalité chez l’humain est domptée par des artifices et des principes pour éviter sa propre destruction. Ici, ton héros traverse la ligne blanche et opère une véritable descente aux enfers, entrecoupée de sexe, de gerbe et de tisanes hallucinogènes. C’est cuisant. La violence est-elle la seule réponse à la violence de cette société ?

C’est un fait ! Des dizaines de milliers de personnes se tuent aux médocs, à l’alcool, au shit, à la coke, au tabac, se suicident.

Cette violence n’est pas une réponse, mais une conséquence.

L’Occident gomme ses impuretés pour ne mettre en avant que des gens en bonne santé. Bien sûr quelques émissions informent sur les victimes de ce monde féroce... Mais sans jamais remettre en question les structures économiques qui les produisent. Les handicapés, les dépressifs, les malades mentaux, les pauvres, les chômeurs, les vieux sont tous placés dans des bâtiments, dans des espaces clos. On exclut la misère, la souffrance et la mort de la vue des biens portants. La grande illusion est construite salement par les dirigeants et les esclaves citoyens qui les servent (en prétextant qu’ils n’y comprennent rien et qu’ils n’ont pas le temps). Il y a bien le Téléthon, quelques reportages sur le SAMU social (qui est un véritable scandale !), mais pour l’essentiel, ce qui est de la violence pure dans notre société n’est traitée que sous forme de statistiques, de schémas et de témoignages sporadiques. On ne peut pas parler de cette façon-là. Il faut être « positif », « optimiste », « arrêter de se poser des questions », « pas se prendre la tête », « voir le bon côté des choses. » L’occident et son système politico-économique est la civilisation des gens en bonne santé contre tous les autres. On saupoudre le tout de bonne conscience, de bien-pensance, et voilà, le tour est joué. La violence est invisible et n’est mise à jour que pour culpabiliser ou insécuriser l’esprit de ceux qui ont, contre ceux qui n’ont pas, ou n’ont plus.

- Ton récit est novateur (je pense à ce phrasé musical particulier « sandwichs/goût/du/frigo/sur/le/jambon » ou « corps/membrane/molle » ou bien encore « mur/plâtre/ça/sonne/creux/alors/c’est/facile/de/percer » parsemé entre les pages) il fait figure d’ovni dans la littérature souvent formatée affichée sur les étals, comment as-tu trouvé ton éditeur ?

J’ai trouvé mon éditeur un peu avec une forme d’audace ! J’avais ce roman sous le bras. Mais ça me gonflait d’envoyer celui-ci chez des éditeurs qui n’en auraient jamais eu rien à cirer. Alors j’ai tenté un coup. J’ai envoyé un mail à tous les stands du salon du Livre de Paris de 2007. En fait, soyons clair, ça n’a intéressé que deux éditeurs. Dans ce mail je parlais d’un roman, mais pour l’essentiel, j’ai laissé les liens vers les textes mis en ligne sur mon site, mais aussi sur e-torpedo, par exemple. Alexandre, mon éditeur, a lu deux trois textes de moi, et m’a dit qu’il voulait me publier. Direct.

Le véritable éditeur comme on n’en fait plus des masses.

Je ne dis pas ça parce qu’il a accepté d’éditer mon roman, mais parce qu’il a une vraie démarche. Il veut prendre un risque avec moi, parce que pour lui, c’est ça qu’il faut écrire aujourd’hui. Je ne vais pas lui dire le contraire.

Les Derniers Cowboys français est une expérience littéraire réelle. On est loin de ce qui se fait sur le marché du livre ! Les lecteurs jugeront de la qualité, et verront s’ils adhèrent à une tentative de déformation littéraire.

- Es-tu en préparation de ton second roman et quel en sera le thème ?

Je bosse sur plusieurs choses à la fois. Mais le prochain sera consacré aux conséquences du réchauffement climatique, mais ce sera fait à ma sauce ! Sans concession ! Biscornu, déformé, autrement quoi !

- Quel genre de petit garçon étais-tu ?

Avant qu’Andy Vérol ne prenne possession de mon corps et mon esprit, j’étais un petit garçon extrêmement timide, parlant très... très... très... lentement. Anxieux. Apprécié de tous avec sa petite tête de gentil et qui riait beaucoup en regardant « la septième compagnie ». Ça a bien changé ! Niark...

- Raconte-nous un souvenir d’enfance...

Ma grand-mère achetait son lait chez des fermiers comme l’Europe ne veut plus en voir. Les Tayot, c’était un couple de cousins mariés et gérant deux fermes. Madame Tayot avec du poil au menton et ça piquait. Monsieur Tayot buvait, le matin, son café au lait avec de gros morceaux de pain noyés dans un énorme bol. Il faisait un bruit pas possible quand il absorbait sa pitance dégoulinante. Moi j’avais droit à mon bol de café au lait que je n’osais pas refuser, parce qu’ils étaient extrêmement gentils les Tayot. Alors je le buvais en retenant des hauts le cœur du à la crasse extraordinaire qui couvrait le sol, les murs, le plafond... Il y avait des poules qui se baladaient dans la cuisine, qui couraient sur le lit et dans l’étable par laquelle il fallait passer pour rejoindre leur maison-beurk. L’expédition, c’était d’aller dans leur seconde ferme, à Villers-le-Tilleuil, en 4L à 40 km/h maxi (Et madame Tayot qui hurlait sur son mari : « Mais tu roules trop vite ! »). Dans cette seconde ferme, j’avais le droit de ramener tout seul, la dizaine de vaches qu’ils possédaient...

En fait, c’était hors du temps leur monde. C’était comme si on m’avait téléporté sur une autre planète...

V’là quoi.

- Dans quel état te sens-tu maintenant que ton roman vit sa vie ?

Un roman de plus qui est allé se noyer dans le marché du livre... C’est mon premier roman, alors je l’aime d’un amour sincère ce roman. J’ai envie qu’il aille se vautrer dans des centaines de bibliothèques de lecteurs fougueux.

Ce qui est étrange, c’est que le livre, contrairement à mon site, crée une certaine distance avec le lecteur.

On ne sait plus très bien qui va bien pouvoir le lire. Puis c’est vrai qu’un roman, quand il commence à vivre sa vie, c’est un peu comme ton gosse qui se barre à 18 ans alors que tu en as chié toi pour l’élever, pour qu’il finisse par s’en foutre de toi. N’importe quoi. Je dis n’importe quoi. C’est mon truc de créer parfois des images pourries pour faire comprendre ma pensée à la ménagère de moins de 50 ans...

Je sais une chose, c’est que je travaille le prochain roman... Que la gestation est longue mais vraiment jouissive. Me voilà enceint du prochain !

Les Derniers Cow-boys français
Un roman d’Andy Vérol
Editeur : Pimientos collection Pylône
ISBN : 978-2-917577-01-1
16€


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